vendredi 6 mars 2015

Les meilleurs moments - Part 2

          #6 : Je ne suis pas un homme, le viol

Ah nan, mais ça donne tout de suite envie
    Je vous concède : ça ça annonce du joyeux ! Et vous n'allez pas être déçus, car ma liste contient globalement plus d'évènements marquants douloureux que d'évènements heureux...
    C'est l'histoire de Yozo Oba, un jeune garçon lycéen au début du manga, et de sa déchéance. Il contient une profonde haine des autres et de lui-même. Étant sous la coupe d'un père autoritaire, il s'imagine mis en scène comme une marionnette dans le monde. Bien qu'il puisse être charmant, attirer les filles et la sympathie des autres, il est torturé intérieurement et va lutter contre ce sentiment, qui ne va faire que l'enfoncer de plus en plus. Ayant eu son diplôme, il part pour devenir indépendant. Il va beaucoup vivre sous l'aile de femmes, multiplier les histoires d'amour de sexe d'amour et surtout de sexe et traverser toute sorte d'épreuves.
    A peu près au milieu du manga, Yozo va finir par tomber innocemment amoureux d'une midinette et par se marier avec. Il vivra quelques temps super heureux et pensera avec trouver le bonheur.

Bonne ambiance... je voulais pas montrer le viol,
allez voir par vous-même :p

C'est là que commence la dernière phase de sa déchéance, la plus obscure. Pendant une fête, alors qu'il est absent, un mec qui travaille chez l'éditeur pour lequel il dessine s'introduit chez lui et viole sa femme. C'est une scène particulièrement choquante, dessiner entièrement et de manière extrêmement brute et glauque. Yozo rentre chez lui, les surprend et il va en être traumatisé. Il va intérioriser toute ce dégoût des autres et de lui-même et devenir un monstre, détestant sa femme ayant perdu son innocence, allant chercher de la drogue et perdant petit à petit son humanité.


    De base, c'est un manga assez dur et pas joyeux du tout. Ajouter à cela la scène de viol, ça nous laisse un arrière goût de dégoût de l'humanité assez sympa. Toujours est-il que j'ai du mal à oublier cette scène.









                           #7 : Nana, le choix


Ah bah oui, c'est un peu midinette

    J'ai presque envie de faire comme Dragon Ball et de ne pas vous faire un résumé, mais il y a peut-être des lecteurs masculins parmi nous, donc je vais vous épargner la peine d'aller sur Wikipédia (ou de vous en foutre royalement).
    Nana Komatsu est une jeune fille fraichement sortie du lycée qui multiplie les histoires d'amour parce qu'elle rêve de se marier, d'avoir une maison et tout le blabla qu'on dessert aux jeunes filles. Elle part pour Tokyo pour retrouver l'amour de sa vie Shinji. Nana Osaki est une jeune fille devenue chanteuse dans un groupe de punk/rock, n'ayant plus aucune illusion sur la vie et ayant été lâché par son mec, guitariste. Elle part pour Tokyo pour reformer un groupe. Les deux vont se rencontrer, et il va leur arriver tout plein de choses.
    Là j'en appelle au cœur des filles qui vont lire ce blog, parce qu'elles savent toutes ce qui a pu être difficile dans ce manga et pourquoi certaines d'entre elles ont cessé de lire juste pour cette raison (perso, c'est ce que j'ai fait, enfin j'ai lu la suite en diagonale pour faire style que je l'avais lu). Nana Komatsu rencontre un
célèbre plus ou moins célèbre guitariste Takumi qu'elle admirait en secret dans son petit cœur. Ils vont avoir une aventure, mais Takumi ayant l'air de ne pas vraiment s'en préoccuper, Nana a peur que cette amourette ne dure pas. A côté de ça, Nobu, un ami de Nana Osaki, est tombé amoureux d'elle. Les deux se rapprochent et Nana (K) se dit que ce serait quand même plus simple d'être avec Nobu (et elle a raison, nom de Dieu). Elle va donc d'une façon très éludée dire à Takumi que c'est fini et sortir avec Nobu (<3). Mais elle se rend compte qu'elle est enceinte et Takumi en profite pour revenir la voir, et là elle déprime parce qu'elle ne sait pas quoi faire, sachant qu'elle est presque sûre que le bébé est de Takumi. Elle finit par choisir Takumi ET LA C'EST LE DRAME.
    Le choix est d'autant plus difficile qu'elle aime les deux et qu'elle ne peut pas être rationnelle. Elle se dit que Takumi sera plus apte à subvenir aux besoins du bébé (parce qu'elle ne va pas avorter, hein, faut pas trop déconner non plus). En plus, Takumi n'est pas parfait mais on sent par la suite qu'il tient vraiment à Nana (en plus, il est beau, ténébreux, musicien...). Mais ça fait mal au cœur de voir ça parce que Nana Komatsu va devoir s'éloigner de Nana Osaki et de ses amis, ce qui rend le choix encore plus dur à accepter.


Nobu VS Takumi : Fight !



     #8 : Honey & Clover, le voyage de Takemoto

    C'est un manga pas très connu qui raconte les études de plusieurs personnages amis entre eux dans une école des Beaux-Arts (à Tokyo il me semble). On voit leurs déboires, comment ils se débrouillent pour survivre et pour trouver du travail, ce qui est très difficile quand on sort d'une école d'art, et leur évolution jusqu'à leur réussite.
    Takemoto est perçu comme le protagoniste du manga depuis lequel on voit les évènements, même si les histoires ne sont pas centrées sur lui. Il est en 3e année d'architecture et ne sait absolument pas ce qu'il veut faire de sa vie. Il est tombé amoureux de Hagumi, une nouvelle élève venant d'arriver dans ce groupe d'amis, mais ne veut pas lui dire car il pense déjà cet amour impossible. Cependant, il l'admire car elle vit passionnément son art et ne vit même que pour ça malgré son jeune âge. A un moment, Takemoto n'en peut plus, notamment à cause des devoirs à rendre pour boucler son année, et il commence à rouler en vélo sans destination précise.
    Il commence ainsi son long voyage à vélo jusqu'à l’extrémité d'Hokkaido. Ce voyage est tout bonnement magnifique. Il va s'arrêter à divers endroits, comme des temples, chez des gens pour demander de l'eau ou autre chose, ou sur la plage. Il va aussi faire une halte sur un chantier pour aider les gens et gagner un peu de sous pour acheter un nouveau vélo. Et tout au long de ce voyage, il se questionne, sur sa vie, sur son but, sur ses envies... Et il arrive au Cap Soya et est baigné d'une immense lumière et d'une sensation d'avoir accompli quelque chose, même si à son retour il ne sait pas plus ce qu'il va faire. Mais cette traversée du Japon est comme un soulagement, une bouffée de fraicheur dont il avait besoin pour reprendre sa vie en main. C'est très émouvant et très beau, et ça me donnerait presque envie de faire pareil...

<3

                    #9 : Genshiken, le tome 6

Rejoins-nous !
   Que vous le sachiez, autant Hunter X Hunter est mon manga préféré, autant Genshiken est mon manga de référence. Pour moi, c'est le manga qui me parle le plus ; je pourrais dire que c'est ma bible. Et vous allez comprendre pourquoi.
    Le Genshiken est un club de fac (le club d'étude de la culture visuelle moderne) dans lequel fourmillent quelques étudiants qui sont de véritables otakus. A comprendre par là que ce sont une catégorie de geeks dont les loisirs et les passions se centrent sur les « japoniaiseries » : les mangas, les animés, les jeux vidéo, le cosplay, etc... Et on les suit de l'arrivée du petit nouveau Sasahara et de la non-otaku Saki, jusqu'à ce qu'ils aient obtenu leur diplôme. Le manga se centre sur des milliards de références dont on connait à peine un dixième en France dans le milieu otaku. Les protagonistes parlent couramment de mangas qu'ils ont lu, de fanzines érotiques et du prochaine Comi-Fest (rassemblement de dizaines de créateurs amateurs de fanzines). On voit les choses notamment à travers de l'oeil de Saki qui va entrer peu à peu dans cet univers, parce qu'elle sort avec l'un des membres, même si elle clame haut et fort qu'elle n'aime pas les otakus.
    Je triche un peu, parce que je pourrais citer le manga entier en terme de passages qui m'ont marqué, comme je le connais pas mal par cœur... Le tome 6 est un tome charnière car 3 des membres du club plus vieux d'un an reçoivent leur diplôme et qu'on a vu l'arrivée de 2 nouveaux membres d'un an plus jeunes. Mais je dois avouer que, fleur bleue comme je suis, j'ai retenu un moment peu important pour l'histoire, mais important pour la compréhension des personnages. Saki invite Madarame à manger dans un restau à sushi parce qu'ils se sont croisés dans la fac (et que c'est sans doute son jour de bonté). Madarame est un vieux de la vieille du club qui se prend régulièrement pour un chef militaire et qui clame haut et fort ce qu'il aime (=les filles jeunes avec un grand front en 2D). Ils mangent ensemble et Saki raconte qu'elle supporte beaucoup mieux le Genshiken qu'avant et qu'elle a même joué en coopération à un jeu vidéo avec son petit ami. Madarame rigole en disant qu'il aurait préféré qu'elle continue à galérer et qu'il est déçu. Mais il nous dit en aparté qu'il aurait préféré qu'elle reste « différente » parce que ça lui aurait évité de se faire un faux espoir. ET PAR LA, on voit que Madarame s'est bel et bien attaché à Saki à en tomber amoureux. Ce qui est un peu triste, mais il le cache bien et évite soigneusement que personne ne s'en rende compte (à part Ohno qui fait une réflexion à ce sujet). C'est assez émouvant de voir l'extrême otaku craquer pour l'extrême non-otaku, mais ça fait partie des aléas de la vie. Ce n'est pas un passage important, mais ça ajoute quelque chose à l'attachement du personnage (moi, Madarame est rapidement devenu mon personnage préféré de tout le manga).

...Akward

               #10 : Nozokiana, dans le placard

C'est un couple depuis le début, mais ils
s'en rendent pas compte...
    ENFIN, vous l'attendiez tous ! Je n'ai pas osé mettre de passage de yaoi dans cette article. D'une part parce que je me serais privée d'une partie de mon public adoré, d'autre part parce que les yaoi ne marquent pas autant que d'autres mangas (probablement parce qu'ils se ressemblent tous beaucoup...) et ils n'ont pas la même portée pour moi. MAIS, je vais quand même parler de SEXE, parce que je vais parler de Nozokiana :)
    C'est l'histoire de Kido, un jeune étudiant qui entre en fac. Il emménage à côté de Emiru, une fille de la même fac qui va lui faire du chantage, car il se trouve que leurs appartements sont reliés par un petit trou dans la cloison du mur. Emiru va vouloir créer un jeu de voyeurisme où chacun aurait ses jours pour pouvoir regarder de l'autre côté ce que fait l'autre. Evidemment, Kido ne va pas être jouasse de ce jeu qu'il va considérer comme malsain, alors que Emiru qui est plutôt à l'aise avec son corps et sa sexualité, va adorer ça. Au fil de leurs relations, les deux protagonistes vont se rapprocher, mais leur jeu va créer beaucoup de tensions et de problèmes dans leur groupe d'amis.
    Attention, ce manga n'est pas un hentai. La pornographie, c'est quand l'histoire dessert le sexe et l'érotisme c'est quand le sexe dessert l'histoire. Plus que de sexe, le manga parle vraiment de la profondeur des relations et de leur complexité. OK, il y a beaucoup de sexe et beaucoup de scènes surréalistes, mais c'est fait exprès.
    Kido et Emiru se retrouvent dans un placard pour se cacher. A ce moment, Kido est engagé dans une relation plutôt sérieuse avec une fille. Or, Emiru, pour la première fois, a pu constater à quel point Kido prenait cette relation à cœur et en même temps à quel point elle tenait elle-même à lui. Elle décide de se mettre entièrement à nu (au sens figuré et littéralement) et de lui jouer « un dernier tour », c'est-à-dire le masturber. Pour la première fois, Kido accepte et ils se masturbent mutuellement. Cette scène est très excitante (en tout cas pour moi, vous vous faites ce que vous voulez), parce qu'elle est érotique et se passe dans un lieu étroit, caché. En plus de ça, c'est quasiment la seule fois où les deux personnages sont en phase et partagent pleinement leurs sentiments. Et puis, Nozokiana, c'est pas Fifty Shades, c'est du vrai érotisme ! Y a de la sueur, des gémissements et des capotes (=du vrai sexe).
Trop mignonne ! Graaaaa...





    Voilà pour la liste ! J'espère vous avoir fait partager des choses que vous connaissiez ou que vous avez envie de connaître ! En tout cas, moi ma mission est terminé, je rentre sur ma planète *téléportation*

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